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Bienvenue sur Histoblog, le blog de l'Histoire du Monde, pour les exposés et les passionné(e)s d'histoires ! Ce blog a été conçu pour agrémenter cette Histoire que tout le monde connaît de mille et une anecdotes ! Vous pouvez nous poser des questions dans l'espace prévu, nous tenterons d'y répondre dans les semaines qui suivront ! Laissez nous des commentaires !

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dimanche 23 avril 2017

150 ans de République française...

En ce week-end d'élection présidentielle, en France, Histoblog a voulu revenir sur les nombreux présidents qu'ont connu les français au cours des siècles...

Ière République :

Chacun sait que la Ière République a été proclamée le 21 septembre 1792, suite à la bataille de Valmy, entre les Autrichiens et les Français, qui se déroula la veille. Pourtant cette république naissante n'est pas connue pour avoir eut un seul président. En effet, le suffrage universel indirect (masculin en tout cas) ne fut instauré qu'en 1848 (celui des femmes viendra bien plus tard, en 1945). Ces années de révolution seront menée par des personnages forts de l'époque tels Danton ou encore Robespierre. Pourtant aucuns d'eux n'étaient présidents. C'est à cette époque qu'apparut également les notions de droite et de gauche. Les Girondins (révolutionnaires modérés) se plaçaient à droite dans la Salle de l'Assemblée, les Montagnards (révolutionnaires plus radicaux) se plaçaient à gauche et au centre se trouvait le Marais (les révolutionnaires indécis). 

Après une brève période de retour à la monarchie (l'Empire, de 1804 à 1815 et la Royauté, entre 1815 et 1848), les premières élections présidentielles sont préparées. L'on y verra notamment se présenter l'écrivain Alphonse de Lamartine et Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier. Le grand auteur de l'Histoire des Girondins, obtiendra seulement 0,28 % des suffrages. Les votants pensaient en effet qu'il s'agissait d'une femme (la Martine) ! Tout le monde connait le ressortissant de ces élections, qui n'est autre que Louis-Napoléon Bonaparte, premier Président de la République française !

IIe République :

Louis-Napoléon Bonaparte :
(1848-1852)
Ce neveu de l'empereur Napoléon Ier a plusieurs fois tenté de prendre le pouvoir : en 1830 et en 1836. A l'élection de 1848, après la destitution de Louis-Philippe Ier, Louis-Napoléon fut élu à près de 70 % des voix ! Il ne resta pas longtemps Président car après un Coup d'Etat (2 décembre 1851), il se fait proclamer empereur des Français (2 décembre 1852) sous le nom de Napoléon III. Il devra abandonner le pouvoir suite à la désastreuse guerre contre la Prusse (bataille de Sedan, 1-2 septembre 1870).

IIIe République :

Adolphe Thiers :
(1871-1873)
Ancien Orléaniste, Adolphe Thiers était un admirateur de Napoléon Ier. Il s'illustra durant la Commune de Paris, face au siège de la ville par les Prussiens. Il prit le commandement de l'armée des Versaillais contre les Communards. Il devint ensuite le premier Président de la IIIe République.

Patrice de Mac-Mahon :
(1873-1879)
Mac-Mahon, maréchal du Second Empire, duc de Magenta, se fit connaître grâce à sa fameuse phrase : "J'y suis, j'y reste !" après la prise de la tour de Malakoff, à Sébastopol (1855), l'Empereur lui demandant de quitter les lieux... Il démissionna, en 1879, après la perte des élections législatives de 1877. A noter qu'il fut l'unique président monarchiste de la Troisième République.

Jules Grévy :
(1879-1887)
Il fut le premier Président à finir son premier mandat. Réélu en 1886, il démissionne rapidement (décembre 1887) à cause du scandale des décorations. Ce dernier consistait en la distribution de Légions d'Honneur achetées par des particuliers. Toutes ces manigances, furent orchestrées par le propre gendre du président, Daniel Wilson, qui ne put être condamné car l'article qui abhorrait le trafic d'influence, n'existait pas encore dans la Constitution !

Sadi Carnot :
(1887-1894)
Ce Président est resté dans les mémoires, suite à son assassinat, le 24 juin 1894, par un anarchiste italien, Sante Geronimo Caserio, qui sera guillotiné pour son crime.

Jean Casimir-Perier :
(1894-1895)
Il réalisa le mandat le plus court de l'histoire des présidents de la République française : 6 mois et 20 jours !

Félix Faure :
(1895-1899)
Il est surtout connu pour être mort d'une hémorragie cérébrale, dans les bras de sa maîtresse,  Marguerite Steinheil, le 16 février 1899. Cette difficile vérité ne sera avouée aux français que sept années plus tard ! Ajoutons que son mandat fut également marqué par l'Affaire Dreyfus, qui déchira la France en deux partis : les dreyfusards et les anti-dreyfusards. Les uns militants pour le retour de cet officier jugé à tort pour affaire d'espionnage, les autres militant pour son incarcération.

Emile Loubet :
(1899-1906)
C'est sous ce président qu'eut lieu la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1904) ainsi que l'Entente Cordiale avec l'Angleterre (1904) et la Triple-Entente, qui rajoute la Russie dans les rangs alliés des français (1907).

Armand Fallières :
(1906-1913)
En 1911 eu lieu le Coup d'Agadir, incident militaire et diplomatique, qui attisa les hostilités entre la France et l'Allemagne.

Raymond Poincaré :
(1913-1920)
Certes moins connu que son ministre de la Guerre, Georges Clemenceau, il fut en son temps très populaire, allant jusqu'à haranguer lui-même ses soldats dans les tranchées, durant la Première Guerre Mondiale, qui éclata sous son mandat. Petite anecdote : sa femme fut attaquée, dans les jardins de l'Elysée, par un chimpanzé échappé de la Ménagerie de Paris.

Paul Deschanel :
(1820)
Ce président fut longtemps jugé pour fou. Elu contre son plein gré, il fit dépression sur dépression, cause de sa démission. Paul Deschanel signait quelques fois ses lettres par le nom de "Napoléon" ! Un épisode amusant le conservera dans nos livres d'Histoire, puisque le 23 mai 1820, alors qu'il prenait le train pour aller à Montbrison, ce dernier (déjà en pyjama) se pencha par la fenêtre du wagon et tomba sur la voie ferrée. Il fut retrouvé par une garde-barrière, qui le reconnu car "il avait les pieds propres", signe de richesse à l'époque !

Alexandre Millerand :
(1920-1924)
Elu en 1920, il démissionne quatre ans plus tard suite à la défaite de son parti aux élections législatives.

Gaston Doumergue :
(1924-1931)
Son septennat est profondément marqué par une instabilité ministérielle et par sa politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne.

Paul Doumer :
(1931-1932)
Ce président ne put profiter longtemps de son mandat car il fut assassiné par un fanatique du nom de Paul Gorgulov.

Albert Lebrun :
(1932-1940)
Réélu en 1939, il quitte le pouvoir sans démissionner en 1940 après la grande offensive allemande, qui marque la troisième grande attaque nazie depuis le début de la Seconde Guerre Mondiale, en 1939.

IVe République :

Vincent Auriol - René Coty :
(1947-1954) (1954-1959)
Ces deux Président méconnus de la IVe République, succédèrent au gouvernement de Vichy, mené par le maréchal Pétain ainsi qu'à l'Occupation par les Allemands, du Nord de la France. Vincent Auriol verra la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier) se fonder sous son mandat, en 1951. René Coty, lui signera le traité de Rome, en 1957, créant ainsi la CEE (Communauté Economique Européenne). Cependant face aux guerres de décolonisations en Indochine et en Algérie, ce dernier ferra appel au Général de Gaulle, le 29 mai 1958.

Ve République :

Charles de Gaulle :
(1959-1969)
Le "Grand Charles" comme il est surnommé, fut le premier Président à être élu au suffrage universel direct, en 1962. C'est sous son mandat que s'ouvre la Ve République, avec la rédaction d'une nouvelle Constitution. Il fut reconnu par un grand nombre de ses discours : "Je vous ai compris" (Algérie, 1958) ou encore "Vive le Québec libre !" (Canada, 1967). Charles de Gaulle dû faire face aux émeutes étudiantes de mai 68. C'est suite à un référendum perdu sur la régionalisation, qu'il démissionnera, le 27 avril 1969. Mort à Colombey-les-Deux-Eglises, le 9 novembre 1970, il reste le Président préféré des Français !

Georges Pompidou :
(1969-1974)
Son mandat est marqué par une grande modernisation du pays ; c'est le début des Trente Glorieuses. Il mourut le 2 avril 1974, en fonction, de la maladie de Waldenström.

Valéry Giscard d'Estaing :
(1974-1981)
Dès son élection il fait passer la loi de Simone Veil, ministre de la Santé, sur l'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). Il est pour l'instant le Président élu au plus jeune âge de la Ve République (47 ans).

François Mitterand :
(1981-1995)
Fondateur du Parti Socialiste, François Mitterand est le deuxième Président préféré des Français. Il est élu pour la première fois le 10 mai 1981, à 51,74 % du suffrage ! Son premier septennat connaît de grand changements tels : l'abolition de la peine de mort (par le ministre de la Justice, Robert Badinter), la semaine de 39 heures au lieu de 40, la cinquième semaine de congés payés ou encore l'embauche de fonctionnaire. Réélu le 8 mai 1988, c'est durant son second mandat qu'il signera le traité de Maastricht (7 février 1992) qui instaure l'Union Européenne. Cependant ce mandat est également marqué par les maladies cachées de François Mitterand ou encore de la découverte d'une fille illégitime, avec sa maîtresse Anne Pingeot.

Jacques Chirac :
(1995-2007)
D'abord maire de Paris, Jacques Chirac est élu Président en mai 1995. Très populaire pour son grand appétit, ses blagues et sa proximité avec les foules, le bilan de ses deux mandats restent pour le moins mitigés. Il prend pour Premier ministre Alain Juppé, qui désire réformer l'Etat. Avec une petite majorité de droite à l'Assemblée nationale, Jacques Chirac décide de la dissoudre en 1997, mais déchante rapidement, puisqu'il perd aux élections législatives et est forcé de choisir un Premier ministre socialiste, Lionel Jospin. C'est la cohabitation. Cependant Jacques Chirac est avant tout connu pour avoir abaisser la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans et avoir mis fin au service militaire, pour les jeunes Français.

Nicolas Sarkozy :
(2007-2012)
Elu à 53 % des voix face à la candidate socialiste Ségolène Royale, Nicolas Sarkozy fut un Président "omniprésent" dans les médias et pour certains "bling-bling". Il dû faire face au krach financier mondial de 2008 et s'illustra notamment lors de la crise économique en Grèce.

François Hollande :
(2012-2017)
Mariage pour tous au programme, son mandat est marqué par la crise financière et une série d'attentats meurtriers entre 2015 et 2017.

Emmanuel Macron :
(2017-2022)
Plus jeune président français (âgé de 39 ans, lors de son élection), Emmanuel Macron obtient 66,1 % des voix face à la candidate Marine le Pen, le 7 mai 2017. Une large victoire dont on retiendra en outre le fort taux d'abstention (25,4 %) et de bulletins blancs (8,5 %). Un record historique en France ! Il est actuellement marié à son ancienne professeur de français, qu'il a rencontré aux ateliers de théâtre de son lycée à Amiens. De 24 ans son aînée, Brigitte Macron avait déjà trois enfants de son premier mariage. Aujourd'hui son époux est soutenu à son poste de président par ses sept petits-enfants !







Sources images :


Sadi Carnot : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sadi_Carnot_(homme_politique)

Raymond Poincaré : https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Poincar%C3%A9

René Coty : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Coty

Charles de Gaulle : http://www.ajpn.org/personne-Charles-de-Gaulle-1468.html

François Hollande : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Hollande

dimanche 1 janvier 2017

La nouvelle année... à Vienne

Bonjour à tous !
Nous vous souhaitons une bonne année 2017 !
Merci d'être si nombreux à nous suivre !

A l'heure où, à Vienne, dans la salle du Musikverein, se déroule le fameux concert de nouvel an, nous avons tenu à vous faire part de quelques anecdotes concernant l'Autriche !
 - La devise de l'Empire autrichien est : "Austriae est imperare orbi universo" (en latin) et "Alles Erbreich ist Oesterreich untertan" (en allemand) signifiant "Il appartient à l’Autriche de commander à l’Univers" (remarquez les initiales de cette devise ne sont autre que les 5 premières voyelles de l'alphabet) !
 - Rodolphe II de Habsbourg était surnommé l'Alchimiste ! Et pour cause, il était connu pour avoir un fameux Cabinet de Curiosité. D'ailleurs c'est lui qui acquit le manuscrit de Voynich, encore indéchiffré de nos jours !



- Charles Quint fut élu Empereur du Saint-Empire Romain Germanique (dont faisait parti l'Autriche). Il disait : "Sur mon Empire, le soleil ne se couche jamais". Chose véridique puisqu'il était également roi d'Espagne, pays qui avait de nombreuses colonies en Amérique !
 - Cette année nous fêtons les 300 ans de la naissance de Marie-Thérèse d'Autriche, née le 13 mai 1717. A l'occasion de l'anniversaire de la mère de la reine Marie-Antoinette, Elisabeth Badinter à récemment écrit un ouvrage biographique nommé "Le Pouvoir au féminin", que nous vous recommandons vivement. 



 - Notez également que 2017 voit se célébrer les 150 ans de la célèbre valse de Johann Strauss, "Le Beau Danube bleu". Une légende raconte que les amoureux qui se promènent le long du fleuve (le plus long d'Europe) verraient le Danube d'une couleur d'azur ! 
 - Ceux qui auront regardé les films "Sissi impératrice" s'en rappelleront sans doute :  Elisabeth de Bavière, dite Sissi, n'aurait jamais dû se marier avec François-Joseph puisque c'est sa soeur Hélène qui lui avait d'abord été promise ! Sissi ne mangeait pour seul repas que quelques oranges ou du jus de viande ! Elle fut connue pour son tour de taille incroyable de 50 cm ! 


 - La plupart des membres de la famille impériale des Habsbourg sont enterrés dans la crypte des Capucins, à Vienne. Leur coeur est quant à lui en l'église des Capucins ! L'urne contenant l'organe de l'Aiglon (Napoléon II, naturalisé autrichien en 1814) est orné d'un drapeau français en souvenir de son pays d'origine ! En 1940, les cendres de ce prince mort à l'âge de 21 ans, ont été transférées aux Invalides, sur ordre d'Hitler.


Sources :
Rodolphe II : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_II_(empereur_des_Romains)

Marie-Thérèse : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_en_Bavi%C3%A8re

Sissi : http://www.institutdugrenat.com/2012/03/martin-van-meytens-marie-therese-dautriche-1752-1753/

mercredi 17 août 2016

Guillaume de Normandie, l'ascension du fils illégitime...

Guillaume Ier d'Angleterre, 
dit le Conquérant

 Naissance : 1027-1028 (château de Falaise)
Mariage : 1050-1052 (avec Mathilde de Flandres)
Sacre : 25 décembre 1066 (Westminster Abbey)
Mort : 9 septembre 1087 (59-60 ans, Rouen)


La naissance d'un enfant "bâtard"

Robert le Magnifique, duc de Normandie, ne devait pas selon le testament de feu son père Richard II, hériter du duché normand. Cependant à la mort de son grand frère, Richard III, en 1027, (il fut empoisonné) Robert put en évinçant Nicolas, le fils illégitime de l'ancien duc, poser sur sa tête la couronne à cinq pointes. C'est dans ce contexte que Robert le Magnifique rencontre une jeune fille nommée Arlette, alors qu'elle faisait sa lessive à une fontaine. Guillaume, futur Conquérant naquit au château de Falaise entre 1027 et 1028. Une légende raconte que déposé sur la paille, l'enfant aurait attrapé une large brassé de foin. Signe de son immense ambition ? L'avenir nous le dira.

En attendant, Guillaume, surnommé à sa naissance "le Bâtard", car fruit des amours illégitimes de son père avec une fille de pelletier, vécut une belle enfance, élevé par sa mère auprès de sa sœur cadette, Aelis.

Bas-relief de 1957, figurant la rencontre entre Robert le Magnifique (surnommé parfois le Libéral) et la fille d'un pelletier Arlette.


L'accession au duché de Normandie

En 1035, Robert le Magnifique parti en Terre Sainte. Les chroniques racontent qu'il ferra sa mule avec de l'or et interdit à ses compagnons de ramasser les clous, fondus en métal précieux, qui tombaient. En chemin il rencontra des pèlerins qui n'avaient pas assez d'argent pour entrer dans Jérusalem. Il leur paya donc à tous l'entrée. Malgré sa générosité ou la flatterie des chroniqueurs de l'époque, le duc mourut cette même année, à Nicée, laissant le pouvoir sur son duché à Guillaume. 
Le jeune homme n'a que sept ans lorsqu'il doit faire face à la vague de contestation des grands seigneurs normands. Sa prise du pouvoir à l'âge de seize ans n'arrangera rien et ce n'est qu'en 1047, suite à la bataille de Val-Es-Dune, le 10 août, près de Caen, qu'il réussit à mâter ces révoltes. Aidé de son suzerain, le roi de France, Henri Ier, il écrasa les 1075 soldats révoltés grâce à 1300 hommes ralliés à sa cause. La bataille fut si sanglante que l'on raconte que la rivière de l'Orne se teinta de rouge ! En octobre enfin, Guillaume imposa la "Trêve Dieu" qui interdisait tout combat durant les fêtes chrétiennes ou pendant la fin de semaine... La Normandie pouvaient à nouveau souffler !
Ce manuscrit, dont voici un détail, représente l'arbre généalogique des rois d'Angleterre. Ici, l'inscription nous révèle qu'il s'agit de "Willeme Baftard [sic]".


La course au trône anglais

En 1042, Edouard le Confesseur, fils d'Aethelred II était monté sur le trône anglais. Celui-ci avait donné toute sa confiance au duc normand et vers la fin de sa vie l'avait même désigné comme héritier, faute de descendant. En 1064, un certain Harold, chargé d'une mission par le roi d'Angleterre, alla prêter un serment de fidélité à Guillaume, en jurant de le servir quand il serait monarque, posant la main sur des saintes reliques. Cependant l'avenir se voulut bien différent...



En 1066, mourait Edouard le Confesseur. Harold, pourtant vassal de Guillaume le Conquérant, monta sur le trône. La comète de Halley, traversa alors le ciel... signe de mauvais présage. Le nouveau roi est attaqué par les Norvégiens de Harald Hardrada, au Nord. Ces derniers ont également des prétentions sur le royaume. Les Scandinaves d'Harald Hardrada sont défaits lors de la bataille de Stamford Bridge, le 25 septembre 1066. Mais déjà, le 28 septembre, Guillaume accompagné de milliers de navire, débarqua sur les plages de Pevensey. Quelques jours plus tard, le 14 octobre 1066, eut lieu une des plus grande bataille de l'Histoire anglaise...
La fameuse tapisserie de Bayeux représente le roi Harold (à droite) à qui l'on apprend l'apparition d'un astre céleste.


La bataille de Hastings

Les Anglais se sont positionnés sur une colline, à plusieurs kilomètres au nord de Hastings. Les Normands s'étaient arrêter plus au sud pour se reposer, tandis que leurs ennemis ont dû dépenser beaucoup de leur énergie pour arriver de Stamford Bridge jusqu'ici en seulement deux semaines. Guillaume possède donc un précieux avantage.
La bataille commence lorsque Taillefer, le fou du duc de Normandie, venu danser et jongler devant l'armée envahisseuse, transperce un anglo-saxon venu l'affronter. Les Anglais lancent alors une vaste attaque qui fait trembler l'armée de Guillaume. La rumeur court dans les rangs normands que leur duc est mort. Mais Odon, le demi-frère de Guillaume, le désigne de son doigt, pour rassurer les soldats.

"Harold Rex Interfectus Est", la mort de Harold est représenté sur la tapisserie de Bayeux (cette toile fut tissée au XIe siècle, elle est longue de 70 mètres et large de 50 centimètres !)

Les Anglais se regroupent, de même que leurs adversaires. Les Normands reculent, ce qui amène l'armée de Harold à les poursuivre. Mais ce retrait n'était qu'une feinte et les envahisseurs lancent une nouvelle contre-attaque. Le roi anglais est blessé à l'œil puis tué lors de l'assaut. Les soldats de Harold s'enfuient ; Guillaume gagne la bataille ainsi que son surnom de Conquérant. 
Le vainqueur, doit ensuite s'emparer de la ville de Londres. Pour se faire, il décide de ravager les environs de la capitale, une technique dont il avait déjà usée lors de la guerre contre les contestataires du Maines, quatre années auparavant. Finalement, le duc normand, devient William the First, king of England, le 25 décembre 1066. Il est considéré comme l'un des premiers rois d'Angleterre.

Un règne fameux

Bien qu'il ait dû faire face à des rebellions des lords anglais, et par la même installer des seigneurs normands sur ses terre d'outre-Manche, Guillaume a réorganisé de façon impressionnante le royaume. Il fonda une société féodale exemplaire, mis en place des sheriff chargés de maintenir l'ordre, et pu grâce à un gigantesque recensement, daté de 1086, nommé Domesday Book, améliorer le rendement fiscal et les armées. L'Eglise fut également touchée par le renouveau en se voyant donné pour archevêque de Canterbury, l'abbé Lanfrac, de Saint-Etienne de Caen. 
La Normandie ne peut cependant pas se réjouir de pareil prospérité car elle est assaillie par le roi de France, Philippe Ier, aidé du fils aîné de Guillaume, Robert Courteheuse, qui souhaitait se voir offrir le pouvoir plus tôt que prévu...


Couronnement de Guillaume le Conquérant à Westminster Abbey (actuellement ci-dessous)


Un héritage encore bien présent

A l'âge de 60 ans, Guillaume, devenu obèse, s'en va en France combattre son roi qui s'est emparé du Vexin. Lors de la bataille de Mantes, il est blessé gravement. A Rouen, il est soigné tant bien que mal, et c'est alors qu'il est transporté au prieuré de Saint-Gervais, le 9 septembre 1087, que l'âme du Conquérant quitta le duché dans lequel il était né, pour rejoindre sa femme Mathilde de Flandres, morte en 1083. Il laisse derrière lui un royaume anglais unifié intérieurement, mais séparé des terres normandes. Par la suite, le cadet Guillaume le Roux, fut sacré le 26 septembre 1087, à l'âge de 27 ou 31 ans. Tandis que l'aîné recevra le duché de Normandie.
Notons que la devise de la monarchie anglaise actuelle, est toujours en français, grâce à Guillaume le Conquérant : "Dieu est mon droit". A cela s'ajoute, sous Edouard III, (XIVe siècle) la devise de l'ordre de la Jarretière : "Honi [sic] soit qui mal y pense".
Cette année nous fêtons les 950 ans de la bataille de Hastings. Une reconstitution sera faite en l'honneur de ce souvenir sanglant, au mois d'octobre...    
Pour terminer cet article, voici une petite anecdote : le titre de duc de Normandie existe toujours, son titulaire est d'ailleurs la reine du Royaume-Uni, Elizabeth II. Lorsqu'elle vient dans la région française, les foules s'écrient sur son passage : "Vive la duchesse de Normandie !" ce qui n'est pas tout-à-fait juste puisque le titre est prévu à la base pour un homme. Elizabeth II est donc duc et non duchesse normande !

La Famille royale d'Angleterre au balcon de Buckingham Palace lors du Trooping the Color 2016 (de gauche à droite : Kate Middleton, Charlotte et Georges de Cambridge, William de Cambridge, Harry de Galles, Elizabeth II, prince Philip)


Source image :
Guillaume le Conquérant, portrait :http://www.dkfindout.com/uk/history/kings-and-queens/william-i/
Robert le Magnifique et Arlette : http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article44
Guillaume le Conquérant, enluminure : 
http://onditmedievalpasmoyenageux.fr/the-moving-world-les-manuscrits-francais-de-cambridge/
Comète, tapisserie de Bayeux :
https://unartanglais.com/2013/09/08/la-tapisserie-de-bayeux-le-recit-dune-conquete/
Mort de Harold : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Hastings
Bataille de Hastings :
http://public.fotki.com/Vakin/aa7ae/ggda1/9e331/1902-grobet-1066.html?reply_to_add_new=1
Couronnement : 
https://lostcityoflondon.co.uk/2014/12/25/the-coronation-of-william-the-conqueror-orderic-vitalis-1066/
Westminster Abbey :
http://www.thethinkersgarden.com/2014/10/31/odd-truths-robbing-spirits-westminster-abbey/#.V7MJZTXZaaU
Famille royale anglaise :
http://www.hellomagazine.com/royalty/gallery/2016061131874/trooping-the-colour-2016-memorable-moments/1/

mercredi 27 avril 2016

Hommage à Alain Decaux...

Nous sommes le 27 avril 2016, un mois exactement nous sépare du décès d'un très grand historien, ou plutôt "conteur d'histoires" selon ses propres mots : Alain Decaux.

  Mort le 27 mars 2016 (à l'âge de 90 ans) Alain Decaux aura donné le goût de l'Histoire (avec un grand H !) à toute une génération et encore aujourd'hui ses œuvres sont une référence pour les historiens et les passionnés...


  Il racontait lui même que cette passion lui venait d'Alexandre Dumas et ses fabuleux romans tel "La Reine Margot", les "Trois Mousquetaires" et bien plus encore !

  C'est donc un hommage à l'Académicien hors paire que nous rendons aujourd'hui. Après tant d'autres comme Stéphane Bern, François Hollande ou encore Franck Ferrand pour les plus connus, mais c'est bien-sûr toute la France qui lui est reconnaissante !... 

Alain Decaux en quelques dates :

23 juillet 1925 : Alain Decaux naît à Lille.
1944 : il devient journaliste.
1951 : il crée La Tribune de l'Histoire avec André Castelot (émission de radio).
1957 : Alain Decaux anime l'émission télévisée La Caméra explore le temps.
A partir de 1969 : Alain Decaux raconte fait un carton sur tous les postes télévisés.
1979 : il entre à l'Académie française.

Alain Decaux raconte


Alain Decaux à la télévision : https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/mort-d-alain-decaux-un-immortel-conteur-de-l-histoire/64195

 Alain Decaux (costume d'Académicien) : http://www.ouest-france.fr/culture/lecrivain-et-academicien-alain-decaux-est-mort-4125291


samedi 16 avril 2016

La Cène de Léonard de Vinci... un chef d'oeuvre en voie de disparition !

La Cène de Léonard de Vinci est sans doute la plus célèbre peinture au monde après la Joconde. Mais que savons-nous de ce chef d'oeuvre ? Surtout qu'il risque de disparaître bientôt, sachant que c'est déjà un miracle qu'il nous soit parvenu presque intact !

Un peintre pas seulement peintre... 

  Léonard de Vinci est né en 1452 à Vinci (petite ville d'Italie près de Florence). Jeune, il apprend le métier de peintre chez Andrea del Verocchio, à Florence. Mais il s'intéresse à tout. L'architecture, les fortifications, l'anatomie ou la science de la terre font parti de ses nombreuses passions. Laurent de Médicis, grand seigneur italien, remarque le travail de Léonard - il avait peint un tableau magnifique : La vierge au rocher, et avait construit une lyre à tête de cheval - et décide de l'envoyer à Milan auprès du duc Ludovico Sforza. C'est  ainsi qu'il arrive à Milan.



                   Léonard de Vinci en 1512


Une commande pour un monastère

  Le couvent dominicain Santa Maria delle Grazie, à Milan, fut créé en 1463 par des moines Dominicains. Ils souhaitent décorer d'une fresque le mur de leur réfectoire, qui le sépare de la cuisine. Ils voudraient avoir une représentation de la Sainte Cène, dernier repas du Christ avant sa crucifixion. Et pour le peindre, qui de mieux que Leonardo da Vinci, qui s'est fait connaître par ses travaux et ses quelques tableaux admirables ? La commande est passée vers 1492. Léonard doit peindre sur une surface de 460 x 880 centimètres (Hauteur x Largeur). Dans ses carnets, il imagine une disposition des personnages quelque peu différente de celle que nous pouvons voir actuellement. Il place Jésus et onze de ses apôtres visage face à celui qui regarde l'oeuvre, derrière la table, et met Judas Iscariote, le traître, dos au spectateur, comme éclipsé de la scène. Léonard commence à peindre entre 1494 et 1495.
Un véritable chef d'œuvre
 
  Mais l'illustre inventeur n'applique pas la technique habituelle, qui est de mettre un enduit sur le mur et de peindre sur cette surface encore humide. Léonard dispose un intonaco (élément préparatoire) sur le mur. Avec de la terre rouge, il dessine l'esquisse, puis repasse dessus avec un autre enduit, inventé par lui-même, qui donne plus de luminosité. Il peint enfin sa fresque dessus. Il ne terminera l'oeuvre qu'en 1498. Mais lorsqu'elle est finie, c'est un mur transformé en lieu magnifique. Judas est finalement placé proche de Jésus, entrain de tenir la bourse et la visage sombre, caché de la lumière.


    La Cène

  C'est une fraction de seconde que la peintre a dessiné. Certainement le moment où le Christ dit : "En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera". On remarque également la réaction des apôtres : Philippe se levant pour protester de son innocence (à droite), Barthélémy s'appuyant sur la table avec ses mains montre son indignation (à gauche), et Thomas, toujours sceptique, lève l'index, près de Jésus. Pierre est représenté soufflant une phrase à Jean, derrière Judas. Il dit à l'évangéliste de demander à Jésus qui le livrera. Le Christ, quant à lui, est dans la lumière, au centre. Il écarte les bras vers le calice, symbole de l'eucharistie.
 
Une peinture fragile
 
  Mais l'enduit que Léonard de Vinci a mit sur le mur ne conserve pas bien les pigments qui sont exposés à l'humidité. Surtout que le mur est aussi celui de la cuisine, d'où vient la plupart de l'humidité. Déjà du vivant de l'artiste, les couleurs commencent à disparaître, très doucement. De grands travaux de restauration seront organisés fréquemment de 1726 à 1947 et de 1978 à 1999. Durant la Seconde Guerre mondiale, presque toute la salle du réfectoire est détruite par les bombardements. Par miracle, la fresque n'est pas atteinte. Pour sa survie, le mur est recouvert d'un drap. Mais tous les travaux de restauration n'empêcheront pas l'humidité de ronger l'oeuvre. 

Entre convoitise et dégoût

  En 1796, durant la Révolution française, les troupes de Napoléon Bonaparte dorment dans le couvent. Les soldats découvrent alors l'œuvre. Etant donné que la Révolution est contre la religion, les soldats sont indignés et tirent sur la fresque avec leurs fusils. Le général Bonaparte est obligé de demander de l'aide aux habitants pour sauver la peinture. 
  Durant les guerres d'Italie, en 1499, lorsque le roi de France Louis XII conquiert le duché de Milan et entre dans cette ville, il remarque la fresque. Devant ce chef d'œuvre, Louis est impressionné. A tel point point qu'il demande à faire arracher le mur et à le transporter jusqu'à Paris ! Mais cela n'est pas possible. Tant de convoitises pour cet œuvre... Et dire que la Cène aurait put traverser la Seine...




 
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lundi 22 février 2016

Le vaillant pigeon : Vaillant

Pour le premier article de cette année, nous vous proposons de (re)découvrir un animal qui a servi à la guerre et qui est souvent oublié dans les livres d'Histoire !
D'autant plus que hier nous commémorions  le centenaire de la bataille de Verdun.
Le contexte :
Pendant la 1ère Guerre mondiale (1914-1918), de nombreux messages sont envoyés par pigeons voyageurs, en effet ils sont moins repérables dans les champs de batailles que des messagers humains.

Frise chronologique de quelques événements de la 1ère Guerre Mondiale
En pleine bataille de Verdun du 21 février 1916 au 19 décembre de la même année, une troupe de soldats français commandés par Raynal est prisonniers dans le fort de Vaux.
La mission de Vaillant :
Plus de moyen de communiquer. La légende dit que le commandant Raynal au bord de la dépression, envoie son "dernier pigeon" selon ses mots et ce pigeon se prénomme Vaillant. Le commandant tremblant enroule son message autour de la patte de l'oiseau, cette patte qui accueillait déjà une bague qui portait le numéro : 787.15.
 Ce n'est pas Vaillant mais un pigeon allemand équipé d'un appareil photo
Ce dernier vole entre les bales et les obus, se faufile entre les colonnes de fumée qui lui bouchent la vue et enfin arrive chez son pigeonnier, au-delà du front. A son arrivée, on découvre que Vaillant est très fortement intoxiqué. Des vétérinaires, heureusement, arrivent à le sauver. Malheureusement, le Fort de Vaux devra tout de même mettre à bas les armes, le 7 juin, après 6 jours sous les obus...
Son héritage :
Voici la plaque commémorative de Vaillant à Verdun
Néanmoins, pour récompenser ce brave oiseau, on le décore de la croix de guerre. Une plaque au nom de Vaillant est de nos jours exposée au fort Vaux, sur l'actuel site de Verdun. Ce dernier meurt finalement en 1939, au début de la 2nd Guerre mondiale. Il est empaillé et conservé au dernier colombier militaire d'Europe, au Mont-Valérien, près de Paris.
Le pigeon Vaillant a été l'inspiration d'un dessin animé (qui se passe pendant la 2nd Guerre mondiale)
Source images :

jeudi 29 octobre 2015

Les prophéties de Nostradamus : la tête dans la Lune !

Les prophéties de Nostradamus sont de vraies énigmes de notre histoire... Il prédirait l'avenir à partir des astres. Tout y passe : la mort d'Henri II, la décapitation du roi anglais Charles 1er, l'arrestation de Louis XVI à Varennes, l'avènement de Napoléon 1er jusqu'à Hitler et la fin du monde ! Cependant, les mots inscrits sur les quatrains du prophète ont pratiquement tous deux sens, chaque prophétie pourrait donc vouloir dire autre chose...

 Michel de Notre-Dame, alias Nostradamus

Michel de Notre-Dame est né en Provence, en 1503. Après avoir fait des études de médecine, pratique proche de l'astrologie, Nostradamus (Notre-Dame en latin) se penche sur la "lecture" des astres, pour prédire le futur. En 1555, il publie son fameux ouvrage : Les prophéties. Ce livre, écrit en plusieurs centuries, divisées elles-mêmes en 100 quatrains, qui, comme le nom l'indique, comportent quatre lignes. Le livre fait un succès fou, ce qui prouve que les personnes tiennent à connaître leur avenir. Certains particuliers demandent à Nostradamus de leur prédire leur avenir ! La reine, Catherine de Médicis, impréssionée par un tel succès, invite le prophète à devenir l'astrologue de la famille royale.

Catherine de Médicis, reine de France

La légende de Nostradamus dit que Catherine et son royal époux, Henri II, voulant savoir l'avenir de leurs trois fils, consultèrent leur astrologue. Ce dernier donna un miroir au couple royal. Le miroir aurait annoncé que les trois enfants seraient rois. François (futur François II) serait apparu une fois (pour une année de règne), Charles (futur Charles IX) apparu 14 fois (14 ans de règne) et Henri (futur Henri III) apparu 15 fois (pour 15 ans de règne).

Les prophéties
Dans la centurie 1, quatrain 35, on lit : 
"Le Lyon jeune le vieux furmontera,
En champ bellique par fingulier duelle,
Dans caige d'or les yeux lui crèvera,
Deux claffes unes, puis mourir mort cruelle"
(traduit du français intermédiaire : 
"Le jeune lion surmontera le vieux,
En champ de bataille, pendant un singulier duel, 
Dans une cage d'or, ses yeux sont crevés,
Deux yeux, il meurt.")
Beaucoup voit d'abord dans ces vers la mort d'Henri II : "le lion jeune le vieux surmontera" voudrait dire Montgomery (comte plus jeune que Henri II) surmontera le vieux (Henri II) "en champ bellique par singulier duel" serait en plein tournoi (Henri II mourut lors d'un tournoi contre Montgomery), "Dans cage d'or, les yeux lui crèvera" signifierait dans un heaume d'or, ses yeux sont crevés (Henri II, portant un heaume d'or, eut un oeil crevé par la lance de son adversaire). Enfin "Deux classes une puis mourir mort cruelle" pourrait dire qu'un oeil sur deux est transpercé avant que le roi ne meurt (Henri II mourut 11 jours après le duel). 
 
Quelques quatrains plus tard, est inscrit : 
" Un général naitra près d'Italie, (...)
 De simple soldat parviendra un empire"
Certains remarque la ressemblance avec Napoléon, né en Corse (près d'Italie), devenu général, il créa un Empire, en 1804. 

  Napoléon
On lit aussi :
"Senat de Londres mettront à mort leur Roi."
On peut y voir la mort du roi anglais Charles 1er, provoquée par le Sénat de Londres, en 1649.

Mais un des quatrains dont la ressemblance avec le fait qui serait prédit est le plus frappant est :
"De nuit viendra par la forest de Reines,
Deux pars vaultorte Herne la pierre blanche,
Le moine noir en gris dedans Varennes,
Et le cap. cause tempeste, feu, sang tranché."
Cela collerait avec la fuite, le 21 juin 1791, de Louis XVI, roi de France, et sa famille. "Deux pars" deviendrait "deux époux", "Herne" signifierait la reine, la "pierre blanche" serait la monarchie, enfin, le "moine noir" pourrait être Louis XVI, habillé en gris pour ne pas être reconnu. Le "sang", et "tranché" seraient la guillotine, qui repend le sang en tranchant la tête du condamné.


 Arrestation de Louis XVI à Varennes

Pourtant, chaque proposition de fait prédit a été faite après que le fait ne ce soit passé !
Malgré ces ressemblances, parfois troublantes, les énigmes de Michel de Notre-Dame, étaient, sont et resteront un mystère...








Source : 
Nostradamus : http://www.biography.com/people/nostradamus-9425407 
Catherine de Médicis : https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_M%C3%A9dicis
Napoléon : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Emperor_Napoleon_in_His_Study_at_the_Tuileries
Arrestation de Varennes : http://www.larousse.fr/encyclopedie/images/Arrestation_de_Louis_XVI/1011639