Nous commémorons ce mois-ci les cinq cent ans de la bataille de Marignan (13-14 septembre 1515), cette bataille dont la date est la deuxième la plus retenue en France est connue pour être une des plus grande de la Renaissance. Mais ce combat n'est pas la grande victoire des français sur les suisses, comme on l'imagine, mais un engagement dont le début fût bien difficile pour les français...
François Ier à Marignan
Contexte :
Louis XII (1498-1515), roi de France, meurt le 1er janvier 1515 sans héritier. Mais heureusement, il avait marié sa fille Claude à un lointain cousin : François d'Angoulême, âgé de 20 ans. C'est donc lui qui devient roi, sous le nom de François 1er. Aussitôt monté sur le trône, le jeune roi se préoccupe de l'Italie, que ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII, tentent depuis 1494 de la conquérir (royaume de Naples et duché de Milan) sans y parvenir. François estime qu'il est l'héritier du duché de Milan (en effet, Louis XII, feu son beau-père descendait de Jean Visconti, duc de Milan de 1395 à 1402) et se prépare à envahir ce dernier. Mais pour éviter que ses ennemis aient des alliés, il faut payer ; il verse ainsi au roi d'Espagne Charles I (futur Charles Quint) et au roi d'Angleterre Henry VIII des sommes d'or colossales, mais les Suisses refusent. C'est ainsi que cette guerre rassemble les Français et Vénitiens contre Suisses et Milanais.
Le début de la guerre
François 1er rassemble environ 50 000 soldats dont 10 000 cavaliers et les placent près de Grenoble. Pendant 5 jours (du 4 au 9 août) l'armée française passe les Alpes au col de l'Argentière (environ 300 km à l'est de Milan) et s'y dirige. Les suisses, qui étaient installés plus au nord sont obligés de reculer. Ils sont à peu près 45 000. Pendant ce temps, la propagande française influence beaucoup l'armée suisse. Ainsi, 10 000 soldats de la Confédération suisse quittent les rangs. Il ne reste que 35 000 suisses contre 45 000 français. Le roi a disséminé quelques troupes un peu partout dans la région. Les deux armées finissent par se rencontrer, au lendemain de l'anniversaire des 21 ans de François 1er, le 13 septembre, à Marignan (aujourd'hui Melegnano).
La bataille
Au début le combat n'est qu'une escarmouche qui oppose la cavalerie suisse à la française. Mais rapidement, la cardinal Schiner, commandant des Suisses, arrive à ramener tout le reste de l'armée. François 1er aussi amène son infanterie, mais aussi son artillerie. C'est une des premières fois que les canons sont beaucoup utilisés. Ils joueront un rôle décisif dans la bataille.
François 1er à Marignan le 13 septembre
Pendant six heures, ce 13 septembre 1515, les deux armées vont s'affronter sans qu'aucun camp prenne l'avantage... La nuit complète arrête les combats. C'est dans la nuit qu'on raconte que François, épuisé, dormit sur un canon.
Le matin du 14, les combats recommencent de plus belle. Mais cette fois, les Suisses prennent l'avantage, les aile gauche et droite des Français sont obligés de reculer. François 1er est menacé d'être encerclé... Il a beau charger avec sa cavalerie, elle ne peut grand chose contre les piques des suisses. L'artillerie française aussi essaye de renverser la situation, mais cela ne change presque rien.
Source :
La bataille de Marignan (gravure recopiée du tombeau de François 1er) on remarque au centre le roi chargeant les suisses dont on voit les piques.
Bataille de Marignan, le 14 septembre, on voit François 1er en première ligne ainsi que les canons français en troisième ligne, derrière on distingue le fleuve Lambro et les cavaliers Vénitiens qui arrivent dans le dos des suisses. En quatrième ligne du côté des suisses, on remarque une personne habillée de rouge qui monte un cheval, c'est le cardinal Schiner
François 1er adoubé par le chevalier Bayard
C'est au moment où le roi allait perdre la bataille qu'on entend un cri, de l'autre côté du fleuve Lambro : Marco, Marco ! Ce sont les Vénitiens, commandés par Bartolomeo d'Alviano, alliés de François, arrivés tout droit de Lodi qui s'apprêtent à charger les suisses avec leurs cavaliers albanais très mobiles. De plus, puisque les suisses ont déjà bien avancé sur leurs positions de départ, ils sont pris à revers. La défaite devient soudainement inévitable pour Schiner et ses hommes. Tout de même, les Suisses parviennent à se retirer en bon ordre et les franco-vénitiens négligent de les poursuivre. La bataille a fait des ravages dans les deux camps : sur 83 000 soldats (dont 45 000 français, 35 000 suisses et 3 000 vénitiens), on compte près de 21 000 morts (dont 9 000 franco-vénitiens et 12 000 suisses. Néanmoins c'est une victoire décisive pour François et Bartolomeo. Le duc de Milan Maximilien Sforza renonce à son
titre, en faveur du roi français. Ce dernier conservera son nouveau
duché jusqu'en 1525, date à laquelle il est battu à Pavie par les armées
du jeune empereur germanique Charles Quint...
Bien sûr, François, dans le récit de la bataille qu'il envoie à sa mère, ne parle pas des Vénitiens car il ne les à pas vus, étant concentré à charger.
La légende de Marignan dit que François 1er, n'étant pas adoubé, le fut le 15 septembre par le chevalier sans peur et sans reproche : Pierre Terrail, seigneur de Bayard, mais il n'est pas sûr que ce fait ce soit véritablement produit...
Source :
François 1er à Marignan (tableau) : http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-francois-ier-marignan-129254.html
François 1er à Marignan : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Marignan#/media/File:Francis-1515-Marignano.jpg
La bataille de Marignan (gravure du tombeau de François Ier) : http://marignan2015.univ-tours.fr/laffrontement-proprement-dit-strategie-et-deroulement/
Bataille de Marignan le 14 septembre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Marignan#/media/File:Marignan.jpg
Adoubement de François 1er :
La bataille de Marignan (gravure du tombeau de François Ier) : http://marignan2015.univ-tours.fr/laffrontement-proprement-dit-strategie-et-deroulement/
Bataille de Marignan le 14 septembre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Marignan#/media/File:Marignan.jpg
Adoubement de François 1er :
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