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samedi 16 avril 2016

La Cène de Léonard de Vinci... un chef d'oeuvre en voie de disparition !

La Cène de Léonard de Vinci est sans doute la plus célèbre peinture au monde après la Joconde. Mais que savons-nous de ce chef d'oeuvre ? Surtout qu'il risque de disparaître bientôt, sachant que c'est déjà un miracle qu'il nous soit parvenu presque intact !

Un peintre pas seulement peintre... 

  Léonard de Vinci est né en 1452 à Vinci (petite ville d'Italie près de Florence). Jeune, il apprend le métier de peintre chez Andrea del Verocchio, à Florence. Mais il s'intéresse à tout. L'architecture, les fortifications, l'anatomie ou la science de la terre font parti de ses nombreuses passions. Laurent de Médicis, grand seigneur italien, remarque le travail de Léonard - il avait peint un tableau magnifique : La vierge au rocher, et avait construit une lyre à tête de cheval - et décide de l'envoyer à Milan auprès du duc Ludovico Sforza. C'est  ainsi qu'il arrive à Milan.



                   Léonard de Vinci en 1512


Une commande pour un monastère

  Le couvent dominicain Santa Maria delle Grazie, à Milan, fut créé en 1463 par des moines Dominicains. Ils souhaitent décorer d'une fresque le mur de leur réfectoire, qui le sépare de la cuisine. Ils voudraient avoir une représentation de la Sainte Cène, dernier repas du Christ avant sa crucifixion. Et pour le peindre, qui de mieux que Leonardo da Vinci, qui s'est fait connaître par ses travaux et ses quelques tableaux admirables ? La commande est passée vers 1492. Léonard doit peindre sur une surface de 460 x 880 centimètres (Hauteur x Largeur). Dans ses carnets, il imagine une disposition des personnages quelque peu différente de celle que nous pouvons voir actuellement. Il place Jésus et onze de ses apôtres visage face à celui qui regarde l'oeuvre, derrière la table, et met Judas Iscariote, le traître, dos au spectateur, comme éclipsé de la scène. Léonard commence à peindre entre 1494 et 1495.
Un véritable chef d'œuvre
 
  Mais l'illustre inventeur n'applique pas la technique habituelle, qui est de mettre un enduit sur le mur et de peindre sur cette surface encore humide. Léonard dispose un intonaco (élément préparatoire) sur le mur. Avec de la terre rouge, il dessine l'esquisse, puis repasse dessus avec un autre enduit, inventé par lui-même, qui donne plus de luminosité. Il peint enfin sa fresque dessus. Il ne terminera l'oeuvre qu'en 1498. Mais lorsqu'elle est finie, c'est un mur transformé en lieu magnifique. Judas est finalement placé proche de Jésus, entrain de tenir la bourse et la visage sombre, caché de la lumière.


    La Cène

  C'est une fraction de seconde que la peintre a dessiné. Certainement le moment où le Christ dit : "En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera". On remarque également la réaction des apôtres : Philippe se levant pour protester de son innocence (à droite), Barthélémy s'appuyant sur la table avec ses mains montre son indignation (à gauche), et Thomas, toujours sceptique, lève l'index, près de Jésus. Pierre est représenté soufflant une phrase à Jean, derrière Judas. Il dit à l'évangéliste de demander à Jésus qui le livrera. Le Christ, quant à lui, est dans la lumière, au centre. Il écarte les bras vers le calice, symbole de l'eucharistie.
 
Une peinture fragile
 
  Mais l'enduit que Léonard de Vinci a mit sur le mur ne conserve pas bien les pigments qui sont exposés à l'humidité. Surtout que le mur est aussi celui de la cuisine, d'où vient la plupart de l'humidité. Déjà du vivant de l'artiste, les couleurs commencent à disparaître, très doucement. De grands travaux de restauration seront organisés fréquemment de 1726 à 1947 et de 1978 à 1999. Durant la Seconde Guerre mondiale, presque toute la salle du réfectoire est détruite par les bombardements. Par miracle, la fresque n'est pas atteinte. Pour sa survie, le mur est recouvert d'un drap. Mais tous les travaux de restauration n'empêcheront pas l'humidité de ronger l'oeuvre. 

Entre convoitise et dégoût

  En 1796, durant la Révolution française, les troupes de Napoléon Bonaparte dorment dans le couvent. Les soldats découvrent alors l'œuvre. Etant donné que la Révolution est contre la religion, les soldats sont indignés et tirent sur la fresque avec leurs fusils. Le général Bonaparte est obligé de demander de l'aide aux habitants pour sauver la peinture. 
  Durant les guerres d'Italie, en 1499, lorsque le roi de France Louis XII conquiert le duché de Milan et entre dans cette ville, il remarque la fresque. Devant ce chef d'œuvre, Louis est impressionné. A tel point point qu'il demande à faire arracher le mur et à le transporter jusqu'à Paris ! Mais cela n'est pas possible. Tant de convoitises pour cet œuvre... Et dire que la Cène aurait put traverser la Seine...




 
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